
Les métiers en D à la loupe : le dentiste
Le chiffre ne varie pas : chaque année, en France, le numerus clausus ferme la porte à des centaines de candidats à la chirurgie dentaire. Un verrou qui, malgré l’explosion de la demande, laisse des territoires entiers à court de praticiens. Inégalités renforcées, patients en attente, cabinets saturés : la tension ne fait que grimper.
Pour devenir dentiste, il faut s’armer de patience et d’endurance. Le cursus s’étire sur plusieurs années, marqué par une sélection sévère et une spécialisation pointue. Sur le terrain, la rémunération varie considérablement : le choix du mode d’exercice et la localisation du cabinet pèsent lourd, alors que la technologie, elle, rebat constamment les cartes des pratiques.
Plan de l'article
Le métier de chirurgien-dentiste : bien plus qu’un soignant
Être chirurgien-dentiste en France, ce n’est pas seulement réparer des dents abîmées. C’est devenir le premier rempart contre une série de maux parfois invisibles, souvent sous-estimés : caries, atteintes des gencives, troubles de la mâchoire… Derrière chaque bouche, un patient à rassurer, à comprendre, à guider sur le long terme. Près d’un adulte sur deux souffre de maladies parodontales ; un enfant sur quatre a besoin d’orthodontie. La prévention, l’hygiène et des contrôles réguliers restent le trio gagnant pour limiter les dégâts.
Le chirurgien-dentiste avance rarement en solo. L’assistant dentaire veille à la logistique, le prothésiste dentaire façonne couronnes et bridges en coulisses, et d’autres spécialistes interviennent à la demande. Un patient mal orienté ? L’orthodontiste prend le relais pour les problèmes d’alignement, le parodontiste pour les gencives, l’endodontiste assure les traitements de canal (avec une efficacité qui frôle les 95 %), tandis que le pédodontiste accueille les plus jeunes dès l’apparition des premières dents.
Quelques données concrètes illustrent la réalité du terrain :
- Un rendez-vous annuel chez le dentiste suffit à repérer la majorité des problèmes dentaires avant qu’ils ne se compliquent.
- Le chirurgien-dentiste choisit entre l’exercice en cabinet libéral ou à l’hôpital, selon ses ambitions et ses attentes.
La médecine dentaire réclame autant de rigueur scientifique que de dextérité. Mais sans sens de l’écoute, ni fibre pédagogique, difficile d’instaurer la confiance nécessaire. Loin du cliché du simple technicien, ce métier pèse de tout son poids dans les enjeux de santé publique et la lutte contre les inégalités de soins.
Quelles études et compétences pour devenir dentiste aujourd’hui ?
Le parcours qui mène au métier de chirurgien-dentiste s’apparente à une course de fond. Tout commence par une année « accès santé » (PASS), suivie d’un concours sélectif, redouté pour son exigence. Seuls ceux qui franchissent cette épreuve accèdent à la formation en odontologie, composée d’enseignements théoriques, de stages hospitaliers et de pratiques en cabinet.
À l’arrivée, le diplôme d’état de docteur en chirurgie dentaire officialise l’entrée dans la profession. L’inscription à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes devient alors incontournable. Pour viser une spécialité, comme l’orthodontie ou la stomatologie, il faut compter trois à quatre années supplémentaires et décrocher un Diplôme d’Études Spécialisées (DES).
La formation ne s’arrête pas à la technique. Être dentiste, c’est aussi faire preuve de rigueur, d’une habileté manuelle hors pair, mais surtout d’une grande capacité d’écoute et de pédagogie. Les patients, souvent anxieux, attendent compréhension et accompagnement. La médecine dentaire demande une veille permanente : innovations et progrès scientifiques bousculent sans cesse le quotidien.
Pour résumer les étapes et exigences de la formation :
- Six années d’études à l’université au minimum
- Obtention du diplôme d’état puis inscription à l’Ordre
- Spécialisation possible avec un DES
L’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) accompagne les étudiants à chaque étape de ce marathon et défend leurs intérêts au fil du parcours.
Salaires, conditions de travail et perspectives d’évolution dans la profession
Dans la grande majorité des cas, le chirurgien-dentiste opte pour un exercice en libéral : 8 praticiens sur 10 dirigent leur propre cabinet dentaire. Ce choix influence tout : rythme quotidien, charge mentale, et niveau de revenus. Un dentiste libéral perçoit en moyenne entre 4 000 et 8 000 euros par mois, mais la réalité diffère selon la région et la taille de la patientèle. À Paris, la concurrence fait rage ; en campagne, la demande explose et les délais s’allongent.
D’autres préfèrent intégrer les hôpitaux ou établissements de santé, profitant d’horaires plus stables et d’une charge administrative allégée, au prix de salaires plus modestes. Des réseaux comme la Chirurgiens Dentistes de France (CDF) ou l’Association Dentaire Française (ADF) fédèrent les praticiens, offrent soutien et représentation.
Les évolutions de carrière ne manquent pas : certains se spécialisent (orthodontie, chirurgie orale, parodontologie), d’autres enseignent à l’université ou s’orientent vers la recherche. La gestion de cabinets multi-sites, l’innovation dans les réseaux de soins ou l’engagement dans les instances de la profession offrent d’autres voies d’épanouissement. Dans tous les cas, le secteur garantit une stabilité professionnelle rare et un large éventail de perspectives.
Explorer les opportunités : pourquoi choisir la voie de la dentisterie ?
La dentisterie séduit par la diversité des métiers et la solidité de l’emploi. Autour du chirurgien-dentiste, deux piliers : le prothésiste dentaire, qui conçoit sur mesure couronnes, bridges et appareils en laboratoire, et l’assistant dentaire, véritable chef d’orchestre du cabinet. Ce trio garantit un parcours de soins fluide et efficace, chaque rôle étant indispensable au bon fonctionnement de la chaîne.
La dynamique de prévention et d’actions éducatives s’amplifie grâce à l’engagement d’organismes comme l’Union Française de la Santé Bucco Dentaire (UFSBD). L’information, le dépistage précoce, la lutte contre les inégalités d’accès aux soins sont devenus des priorités. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de la moitié des adultes présentent des pathologies parodontales, un quart des enfants a besoin d’un suivi orthodontique. Les besoins restent massifs.
Le secteur dentaire offre aujourd’hui de véritables opportunités d’emploi, dans un contexte où la demande ne faiblit pas. Cabinets, cliniques, centres de santé, hôpitaux recrutent, et la formation continue, tout comme l’innovation technologique (impression 3D, matériaux de pointe), ouvrent la porte à de nouveaux horizons professionnels. S’engager dans la dentisterie, c’est choisir un métier technique, profondément humain, et au contact direct des enjeux de santé publique.
Les fauteuils de dentistes ne désemplissent pas, les besoins explosent, et les vocations manquent encore. Une chose est sûre : la santé bucco-dentaire n’est pas près de quitter le devant de la scène.

-
Modeil y a 1 mois
Prévisions pour l’hiver 2024-2024 : tendances et anticipations météorologiques
-
Actuil y a 9 mois
QR code KakaoTalk : comment l’utiliser
-
Autoil y a 7 mois
Regarder la F1 sur RTBF : les méthodes simples et efficaces
-
Loisirsil y a 8 mois
Climat aux Canaries en mars : prévisions et conditions météorologiques